Antoine Trémolières est un poète. Il est aussi savant à la retraite. Programmé dans les animations du Printemps des Poètes, il a invité ses amis connus et inconnus à partager un apéro-poésie au bistro.
Le chercheur aime à dire que « le miracle de la vie est la plus belle des histoires ». Le tour de chant qu'il a donné faisait la part belle à un chanteur québécois dont les textes sont comme un écho à sa réflexion. De Gilles Vignault, il a laissé le côté si « séduisant sur scène » pour faire découvrir des textes peu connus.
« Les poètes sont trompeurs », a prévenu Antoine, « ils mêlent la joie et la tristesse ». Avec lui, le public est parti sur des chemins de neige pour planter un chêne au bout de son champ, a regardé couler la Manikoutai. Pourtant « le voyageur ne s'en va guère, le voyageur ne s'en va pas », même s'il suit « Ton père, parti à la pêche ». Agrémentant son récital de mélodie au concertina, à l'harmonica ou au violon, il a prouvé que la musique dite traditionnelle est aussi porteuse de modernité.
Ses compositions en témoignent : l'une d'elles, sur le « rythme du lièvre » donné en frappant des pieds, alerte sur l'accélération du temps qui mange nos vies.