Le 16 août 2012 disparaissait Ernest Monpied Cofondateur en 1972 du Syndicat d'Initiative et d'Expansion Touristique Brayauds et Combrailles, le SIET.
Ernest Monpied a été l'âme de la vie culturelle de cette région pendant quatre décennies. Il n'eut jamais de cesse d'agir pour faire vivre ou revivre ce qui réunit les hommes, leur histoire, leur culture, leurs traditions, luttant inlassablement contre les inerties et les obstacles. Décédé à l'âge de 89 ans, il était homme de contact et de proximité. L'amour pour son village de Champs dans les Combrailles lui aura servi pour une œuvre à la fois diverse et foisonnante.
Fils d'agriculteurs et d'entrepreneurs, Ernest Monpied se passionnera sans cesse pour le monde agricole. Le collège Michel de L'Hospital et des études supérieures décideront d'un parcours intellectuel qui culminera dans un ministère et un rôle syndical important.
Est-ce le mal du pays, mais le village natal sera, parfois en même temps, lieu d'expérience pour un maire en avance sur son temps. Mais pour ce polycéphale, le culturel, en particulier à l'heure de la retraite, va amener à la naissance du SIET Brayauds et Combrailles, à des recherches poussées et à une revue qui fait encore autorité. Ernest Monpied innove pour animer les fêtes patronales, monte des expositions, le bon vivant fonde la « Tablada da Grands Gouzis » toujours là pour célébrer la bonne humeur. Il va de colloque en syndicat, devient président départemental des Foyers Ruraux. Autour de chez lui, il collectionne tout ce que le progrès agricole a pu créer : ainsi naît le Conservatoire des Techniques agricoles qui sera labellisé, mais restera une utopie marquée par le bricolage et la débrouillardise.
La recherche a débouché sur l'écriture, prolifique, et qui restera sans doute à exploiter. A cela s'ajoutent conseils et aides à un nombreux cénacle. Restent aussi dans nos souvenirs des exposés théoriques parfois difficiles à suivre mais aussi d'avant-garde, des bouts de papier aux notes en tous sens, mais où il se retrouvait. Sa silhouette burinée restera maintenant souvenir entre son cher musée et ses « piccaras ».
"L'Ernest" extrait des Contes inédits du Bourbonnais de Henri Grobost