Colette THEVENET
Dimanche 12 avril 2015 - Prieuré de Saint Hilaire la Croix
Colette Thévenet est entrée en poésie dès son plus jeune âge. Interne dès l’âge de 11 ans et jusqu’à 18 ans, elle compense alors l’ennui et la solitude par la lecture et l’écriture (journal), très tôt elle lit Baudelaire, Lamartine, Rimbaud et Gérard de Nerval. Encouragée par ses professeurs de français elle a continué à écrire et à découvrir des poètes en s’inscrivant dans des cercles de poésie. Quelques poèmes ont été publiés dans des revues.
Premier recueil paru en 1993 dans le cadre de l’Association des écrivains du IIIème millénaire, avec la complicité de Jean-Claude Tayeda. Un recueil de poèmes et de textes courts parfois percutants et insolites. Pendant cinq ans elle a animé des soirées poésie à Cebazat ainsi qu’au Café-Lecture Les Augustes à Clermont-Ferrand pendant plusieurs années.
Elle entretient une correspondance avec Andrée Sodenkamp, poète Belge (1906-2004), rencontre le peintre Raymond Daussy, qui illustrera son troisième recueil et Najib Chergui, musicien et calligraphe, illustrateur de son deuxième recueil, formidable ami qui lui a fait découvrir, au cours d’un voyage inoubliable, le Maroc et surtout Fès, sa ville natale, avec toute la beauté et la richesse du monde arabe.
Rencontre avec Vénus Khoury-Ghata (Prix Goncourt de poésie 2011)qui a préfacé Solore et avec qui elle entretient des liens d’amitié. En 2012 Chantal Dupuy-Dunier préface son recueil Marie M… ombre parmi les ombres publié aux éditions Musimot.
Actuellement, elle travaille essentiellement par thème, le recueil devient un seul poème avec une écriture épurée.
Elle dit ne pas être assidue, elle ne fait pas partie de ceux qui se mettent à l’ouvrage à une heure précise.
Marie M…
— Poésie —
Marie M…, c’est la parole d’un corps déchiré, sa fragilité, sa force aussi.
C’est le courage de la différence.
Un cri de liberté et de lutte contre cette soumission ancestrale
qui détermine la femme face à l’homme tout puissant.
C’est l’instinct animal qui l’habite, qui la guide vers sa propre destinée,
l’amour aussi.
L’amour absolu jusqu’à la souffrance, la douleur.
Une sensualité sauvage qui parle à la lune et à l’olivier,
un écho porté par le vent du désert
« seul le vent du désert
partage l’espace infini
où se perdent mes cris ».
Colette Thévenet écrit pour les femmes, pour toutes les femmes.
Sa poésie est un hymne à toutes celles qui par le Monde
luttent pour leur dignité.
Monique LUCCHINI
Dimanche 12 avril 2015 - Prieuré de Saint Hilaire la Croix
Originaire du Sud de la France, Monique Lucchini a travaillé plusieurs années dans le milieu du théâtre et a été particulièrement active dans des associations d’éducation populaire.
Installée en Haute-Loire en 2001 elle se consacre depuis à l’écriture, sans délaisser la scène en participant à des créations de spectacles
autour de la littérature, et en participant à des lectures à haute voix.
En 2003 elle fonde avec la pianiste Marie-Pierre Forrat l’Association Musimot.
Ensemble elles présenteront plusieurs spectacles :
— Clavier d’écriture Spectacle autour de la poésie
— Il était une Fois Spectacle Jeune Public
— La Musique des Mots » Lecture musicale autour de ses écrits.
— MD Rencontre d'un Ecrivain Lecture musicale et photographique autour de Marguerite Duras.
— Je Vois Lecture musicale de son récit poétique Je Vois
— Journal du Ghetto de Janusz Korzak Lecture musicale (Piano/accordéon/Lame Sonore)
En 2009 elle crée au sein de l’association les Éditions Musimot.
L’écriture est une musique intérieure. Écrire de l’intérieur, de ce lien dépossédé du Monde,
être dans l’état de l’écrit comme dans celui de l’amour.
Se livrer sans pudeur aucune, le recevoir violemment, dans l’émotion charnelle qu’il suscite.
Écrire c’est ouvrir un espace de liberté, c’est dévoiler l’émotion trop souvent contenue.
C’est ça, c’est l’état de l’écrit, de cet écrit-là.
Écrire tout ce qui n’a pas été dit, que les murmures se portent dans la parole
libérée, retrouvée, qu’elle s’élève au-dessus des palais du silence.
— Quelques romans —
Ce roman est un plongeon dans le gouffre du vide,
de la douleur, de l’exactitude de la douleur.
C’est la détresse de l’abandon.
C’est une énergie lumineuse plus forte que la mort
qui pointe comme un soleil levant, inévitable.
Un acharnement à vivre ; happé, aspiré
par les tourbillonnantes et brutales oppositions des mots.
C’est l’amour omniprésent, un amour qui insuffle la vie.
C’est le déroulement vertigineux d’une écriture en marche,
vers cet horizon certainement accessible.
L’horizon est accessible— © Editions MUSIMOT (2009)
ISBN 978-2-9533612-2-3 — Prix : 16 €
C’est un voyage dans l’enfance, dans les souvenirs de l’enfance.
C’est l’amour absolu que porte Julie à son frère disparu.
C’est l’absence de la mère, la rudesse du père.
C’est la beauté aussi, la beauté du frère,
de l’art qui sauve de la folie…
On ne change pas le passé, espère-t-on seulement un jour le regarder
différemment pour s’en affranchir. C’est peut-être finalement là le chemin
qui s’offre à Julie. Ce roman grave et douloureux est l’écriture superbe
d’un espoir. Comme si en faisant naître, vivre et mourir les personnages
sous sa plume, Monique Lucchini les libérait de leur propre histoire,
leur livrant les mots qu’ils n’ont jamais su trouver pour dire le désir,
l’amour, la beauté de la vie et la liberté d’exister enfin.
Irina Dopont
Les Portes du Souvenir— © Editions MUSIMOT (2014)
ISBN 979-10-90536-10-4 — Prix : 14 €
— EXTRAIT —
Il faut que je sois près d’elle… seule, une dernière fois. Je veux lui dire que je n’ai jamais compris son silence, son abnégation.
Je veux lui dire qu’elle nous a trahis, qu’elle nous a abandonnés, livrés à l’incommensurable rudesse du père.
Je veux lui dire toute cette colère qui m’habite… mais je reste muette. Seules les larmes parlent,
les larmes de l’orpheline que je suis. Orpheline d’elle, de la mère, de toi Léo… surtout de toi.
C’est une douleur inimaginable. Jamais je n’aurais cru ça.
Avec sa disparition il ne reste plus rien de toi, même pas le ventre qui t’a porté.
Il ne reste plus qu’un vide absolu.
A compléter