Clémentine RAINEAU
Mercredi 15 avril - Les Peytoux
Dimanche 19 avril - Manoir de Veygoux
 
 Article du journal La Montagne - 21/07/13 

Trois ans dans les Combrailles parmi les guérisseurs

 

Clémentine Reineau, devenue Auvergnate de cœur. - Photo Pierre Couble

Clémentine Raineau, devenue Auvergnate de cœur. - Photo Pierre Couble

 

 L'anthropologue Clémentine Reineau s'est immergée trois ans dans les Combrailles, à la fin des années quatre-vingt-dix, afin de comprendre le phénomène des guérisseurs dans le cadre d'une thèse de doctorat. Pour elle, le résultat est incontestable : « Quand on voit des très jeunes enfants ou des animaux qui cessent de souffrir, on ne peut plus parler de placebo. Il se passe quelque chose, que la neurologie parvient d'ailleurs à approcher en évoquant les fameuses ondes alpha. Mais en France plus que partout ailleurs, notre médecine s'est construite contre l'image du charlatan. Certes, ici comme ailleurs, il faut guérir… mais pour de bonnes raisons . Certains cancérologues parviennent aujourd'hui à reconnaître que les charmeurs de feu, qui interviennent souvent sur leurs malades soignés par radiothérapie, obtiennent des résultats. Mais ils le font toujours oralement. Cela ne peut être reconnu officiellement ».

 

 

L'Auvergne est-elle un pays de guérisseurs ?

« Pas particulièrement, mais il en reste beaucoup ici quand ils ont disparu ailleurs, dans les pays de culture extensive où il ne reste rien. Les régions de moyenne montagne et d'élevage ont été préservées. »

Comment choisir un guérisseur ?

« Ça se fait souvent par bouche à oreille, par connaissances. Souvent, ils interviennent à titre gracieux, mais ils peuvent avoir des frais. S'il y a un prix, il doit rester modeste. »

A voir, à lire. Clémentine au pays des guérisseurs. Documentaire de 2003 (Sur le net). Clémentine au pays des guérisseurs : malades, médecins et guérisseurs en Auvergne aujourd'hui. Éditions des Monts d'Auvergne. 2013.

Clémentine au pays des guérisseurs. Malades, médecins et guérisseurs en Auvergne aujourd'hui